Une semaine dans la vie de camarades

de Serge et Jean Gagné

(1977-2015)

Une semaine dans la vie de Camarades (USVC) version fleuve est un road movie dont le voyage croise et prolonge les événements de la Rencontre internationale de la contre-culture qui a eu lieu en 1975 à Montréal. Cette rencontre, au coeur du film, donne à entendre plusieurs acteurs importants de la contreculture au Québec. Tout au long du film, ceux-ci s’activent, souvent par la création, à questionner l’évolution de leur société ainsi que la contre-culture elle-même.

Entre Montréal, Québec, Alma, Fermont, Matane, Rimouski, Wolf Lake, Sudbury, … , les Frères Gagné, dans ce film dont la version intégrale de quatre heures, diffusée sur Tënk, traçent les lignes d’une originale cartographie contre-culturelle. Ce film se présente comme une enquête sur la situation sociale, artistique et politique de ce que les auteurs abordent comme le travail culturel au Québec. Le tournage de USVC a été réalisé un an avant la première élection d’un parti de gauche indépendantiste en territoire québécois.

Parmi les personnes qu’on rencontre lors de ce voyage éclaté proche de la « mise en crise », plusieurs artistes « majeurs » ou « mineurs » de différentes indisciplines habitants au Québec, dont certains oubliés ou toujours cités, souvent en marge, tel que Patrick Straram le Bison ravi, Louis Geoffroy, Anne Waldman, Jean-Gauguet Larouche, Gilles Groulx, Pierrot le Fou Léger, Françoise Sullivan, Armand Vaillancourt, Raoul Duguay, Jean Dansereau, Allen Ginsberg, le Jazz Libre du Québec, Plume Latraverse, le Grand Cirque Ordinaire, Léandre Bergeron, Jean-Louis Brau et plusieurs autres.

Avec Edgar Azède Plamondon, le jovial « enquêteur » de Une semaine dans la vie de camarades, on assiste donc à la construction d’une riche et complexe mosaïque culturelle disséminée dans toute la vallée du St-Laurent par un voyage dionysiaque et apollinien partagé entre performance, musique, discussion et réflexion. Une présentation à la forme unique qui révèle plusieurs natures essentielles des expériences, discours et pratiques contre-culturelles expérimentées au Québec aux aurores de la demi-révolution pas tranquille, et dont les Frères Gagnés donnent ici une des rares visions cinématographiques de l’intérieur.

 

Cinématographie des Frères Gagné

lesfreresgagne.com

 

cocagne@sympatico.ca

distribution7art@live.ca

 

UNE SEMAINE

DANS LA VIE

DE CAMARADES

cinématographie de Jean Gagné et Serge Gagné

Production Cocagne (Les Productions 89)

16 mm en format HD, couleur, 240 minutes, Québec 1976- 2013, v.o. française

filmée en 1974-1975 et retravaillée en 2015 pour finaliser la version des réalisateurs.

 

PARTIE 1: 1.59           PARTIE 2: 2.03

Ce film amorce la recherche de l’identité culturelle d’un peuple à partir d’une enquête «via télévox» sur les travailleurs culturels jusqu’à une entrevue avec un groupe de motards en province. Ces prétextes à sonder le pouls des Québécois se transforment en événements qui nous brossent une image kaléidoscopique de la vie culturelle québécoise: indices, contrastes, effleurements, chocs, illustrations et analyses s’y bousculent. À travers l’enquête et le questionnement/critique d’Edgar Azède Plamondon, la tragi-comédie de la platitude culturelle québécoise se joue et le drame de l’effervescence réprimée de cette culture se construit.

Qui est cet Edgar AZ interrogateur qui s’est donné la mission de connaître à tout prix? Un individu désireux de trouver et de retrouver, dans les manifestations culturelles, son identité: chose difficile dans un monde où la quétainerie équarisseuse règne en maître? Un américanoiaque désireux de prendre contact avec le véritable travailleur culturel, pour connaìtre sa vie, ses pensées, chercher son authenticité et surtout le comprendre? Le témoin d’un monde de plus

en plus robotisé, victime de la prétention élitiste de ces gouvernants qui ignorent la réalité quotidienne du peuple et qui demeurent esclaves des courbes informatiques abolissant cette réalité dans une jungle de paramètres stéréotypés?

Cette enquête, c’est une suite de rencontres/coïncidences, une chaîne de lettres, une entreprise de ventes pyramidales, la trame des indices d’un roman policier. Tous ces ingrédients permettent à Edgar AZ de progresser dans une enquête aléatoire qui piétine toutes les règles de la pacotille scientifique qui enrubannent les sempiternelles études. Quand il pénètre dans «la Rencontre internationale de la Contre culture »,

Edgar est témoin de gens qui s’interrogent, témoignent. Sur cette toile de fond, les principaux témoins-participants-fabricants d’une vie culturelle «underground», les camarades, regroupés en vue d’une action multiforme vers une finalité commune sur le front culture, tracent les tenants et les aboutissants de l’existence d’une culture proprement québécoise en perpétuel mouvement, en révolution permanente. Cela l’amènera à connaître les points de fuite des mutations importantes: Refus Global, Déclic, Travailleurs culturels, les Occupations, les Regroupements Multi-disciplinaires.

Un gigantesque récital de poésie et de musique, vient témoigner de la vigueur et de la santé des oeuvres de création de performers d’ici et d’ailleurs. C’est aussi le piratage des dossiers «cinq étoiles dorées» du Ministère des Affaires culturelles, en vue de détournements et d’actions concrètes.

Cette enquête c’est aussi un voyage de cueillette en divers lieux de province où se manifestent, à l’état brut, la germination souvent bruyante de notre vie culturelle et une centralisation identitaire trop souvent ramenée à ce qui est métropolitain.

 

CETTE QUÊTE, CE SONT DES GENS QUI ESPÈRENT.

DANS CE PLUS QUE PRÉSENT DE L’OUBLI,  L’OEUVRE CINÉMATOGRAPHIQUE LES A CRISTALLISÉS POUR DEVENIR HYPOTHÈSE DE TRAVAIL PERMANENT À LA LIBÉRATION RÉELLE

 

Libertaire et anarchiste, Edgar Azède part en tournée au Québec pour vivre au hasard le poulx de l’expression des gens d’ici. Un événement international est aussi en jeu: des barbus, des freaks, des créateurs, des fumistes placotent sur  la vie et les idéologies. Un film résolument anti-communication et respectueux des expressions brillantes, obscures, plates, banales, anti-sensationnalistes.

 

L’humeur des travailleurs-euses culturels-les avec par ordre d’apparition

Cellule3 Régis Painchaud dans le rôle d’EDGAR culture PLAMONDON Serge Lemoyne Jean Cauguet-Larouche Pier-Paule Biron Pierre-Yves Angers Patrick Straram le Bison ravi Pierre Léger Armand Vaillancourt Françoise Sullivan Gilles Groulx Michel Morin Louis Geoffroy Jean-Louis Brau Georges Khal Pierre-Jacques Collins Le waiter Adrien Claude Poulin Alain-Arthur Painchaud Josée Yvon Denis Vanier Lucien Francoeur Claude Péloquin Daniel Biga Charles Plymell Jean Billard Jacques Dofny Léandre Bergeron  Paul Chamberland Claude Vivier William Burroughs Jacques Dion Jean

Dansereau Allen Ginsberg André Fournelle Baron Filip Ann Waldman

 

Le poulx des citoyenEs dans le Québec avec par ordre d’apparition

Georges Dionne François Bégin Wilfrid Perreault Robert Geoffroy Jocelyn d’Auteuil Maxime Bourgault Pier Bourgault Les Gens d’en Bas Sévérin Langlois, dit le Capitaine Ti-Loup Georges Caron Denise Caron Herman Flynn Jeannot Gagnon Charles Bégin Michel Clairmont Johnny Fecteau Crapo et Castro, El Conquatcheros La Maison Communautaire – SCRAM Charles Simoneau Jean- Marie Marier Jacques Couture Gilbert Trépanier Marcel Boisvert J. Gérard Poirier Marcel Painchaud

 

« Filmer à travers tout le Québec des témoins de notre culture  qui brûlent de s’exprimer. Et si possible vérifier le pouls de la culture dite populaire, celle que les «conseils des arts» négligent. Enfin, profiter de cette tournée du Québec pour donner la parole aux artistes dissidents d’ici, à ceux qui ont toujours refusé de prendre le parti de « l’art officiel au service du public élitaire.»…Des rencontres riches et précieuses comme celles qu’on fait souvent – par hasard et nécessité – et que nous propose cette Semaine dans la vie de camarades.« 

Pierre Demers, Cinéma Québec

 

À propos de la version des réalisateurs

Depuis quelques années, les Frères Gagné préparent des éléments pour ajouter à cette oeuvre quelques précisions sur cette époque, particulièrement pour éclairer les activités et les créateurs qui ont gravité autour du Centre d’Essai le Conventum entre 1973 et 1983. Cette version témoigne de leur travail et de celui de ceux qui sont les premiers moteurs de cette aventure.

Notons aussi le travail photographique de Errol Gagné et Christiane Tremblay pour cette version des réalisateurs

 

 

 

 

UNE SEMAINE DANS LA VIE DE CAMARADES

 

Scénario / Cinématographie

Jean Gagné

Serge Gagné

Montage

Louis Ceoffroy

Marthe de la Chevrotière

Jean Saulnier

Jean Gagné

Serge Gagné

 

Assistant à la réalisation

production

Serge Gagné

Caméra

Germain Bouchard

Bruno Carrière

Assistants à la caméra

Daniel Jobin

Serge Gagné

Son

Alain Corneau

Maurice Rochette

Guillaume Bengle

Directrice de production

Micheline Couture

Secrétaire de production

Bernadette Payeur

Régisseurs

Camil Régis

Jean-Pierre Massé

 

Musique

Raoul Duguay

Conventum

Komuso à cordes

Plume Latraverse

Cellule 3

Jazz libre du Kébec

Les gens de Wolf Lake

Le Grand dirque Ordinaire

La Gang du Québec Ti-Gui-Dou

et

Jean-Pierre Bouchard

et Conventum pour La Ronde

 

filmé  autour et durant la Rencontre internationale de la Contre Culture (avril 1975)

et réalisé avec la collaboration et /ou la participation financière et/ou de services

L’aide artisanale de l’ONF, le Conseil des arts du Canada, le Centre d’essai le Conventum et l’Atem, la participation de l’équipe technique et des participants-e-s

Produit par Production  Cocagne, production 89 avec la collaboration de l’AVPAV

 

FILMOGRAPHIE DES FRÈRES GAGNÉ

Saison Cinquième, 1968 – La Tête au neutre, 1973 – L’ ou ‘L, 1974-2015 – Une Semaine dans la vie de camarades, 1977 – À vos risques et périls, 1980 –  La Couleur encerclée, 1986 – Le Royaume ou l’asile, 1990 – La Folie des crinolines, 1995 – La Marche à l’amour, 1996 – Ton père est un bum, 1997 – Étrange Histoire, 1998 – Un souffle qui brûle, 2001 – Barbaloune, 2002 – Cerbères à l’horizon, 2006 – J’irai danser sur vos barrages, 2006 – Les pales du mal – parcours citoyen, 2011 – Les Meutes du désordre, 2012 – L’Or là – traversée, 2012 – Une Semaine dans la vie de camarades -version des réalisateurs, 1977-2015 – Paul Rose, entretien, 2013 – La Frenière Jean-Marc, Débroussaillage, 2013 -Étrange Histoire, version des réalisateurs1998-

2014 – Bad Blades, (vsa des Pales du Mal) 2014

ESSAIS

Même combat, 2008 – Rose et Ronce, 2008 – Le Vent du Nord, 2009 – Chemin de clef, 2010 – Eh Oh l’hyène, 2010 – C’est pas un banc d’essai, 2011 – Sortez-moéça!,2011- Pour en finir avec la tricherie, 2011

EN PRÉPARATION

Dérives au pas Gagné, 145 épisodes  – L’or là 2024 145 épisodes

1 million d’heures plus tard, 2006-2012 montage – Rang du où là?, montage – Vert atout, scénarisation – Méandres de l’inutile, réflexion – Bureau central des utopies – tournage

présentation – Totemisage, réflexion

 

Biophotographie ERROL LORRE GAGNÉ

Parutions :

En 1971 dans OVO photo : un article de Patrick Straram le Bison ravi avec  (une photo de Moustafa  par Errol et un gros plan d’Errol par Moustafa, lors d’une fête avec le Bison Ravi.

Dans beaucoup d’articles écrits par Patrick dans différentes revues.

Dans Hobo-Québec, la  page central pour un écrivain et prof au Cégep du vieux Montréal.

Dans le Petit Catalogue d’activités culturelles de l’Atem (la presque totalité des photos de présentation des intervenant-e-s)

Dans le Jour, journal indépendantiste, reportage sur la contre- culture. Page centrale.

En 2015 pour Marie Thérèse Lefebvre pour un article sur Claude Vivier et pour Ralph Elawani dans son livre sur la contre –culture.

Depuis plusieurs années, une collaboration importante dans la visualisation d’oeuvres cinématographiques, entre autres  L’ou ‘L, À vos risques et périls,  la Couleur encerclée, Une semaine dans la vie de camarades, Barbaloune, Étrange  histoire  de Jean Gagné et Serge Gagné.

Plusieurs autres parutions non documentées, autorisées ou non (films, internet, journal, porte-folio, revues) et une collaboration dans le collectif les Frères  Gagné, la coopératibe de solidarité Maiosn de l’avenir, dans le Forum de la création indépendante.

 

Expos :

Au Conventum 1972 photos des gens de la rue et de personnages de taverne. Particularité : un  cadre unique créé par Francine Dorval pour  chaque photo.

Durant la fête au Palais du Commerce rue Berri durant la 1 Mai 1973 organisé par la CSN.

Durant le salon des métiers d’art en 1973 dans le kiosque de  l’Association des Sculpteurs du Québec

2015  Galerie203 Notre-Dame durant le colloque Contre-culture : résistance et persistance : Quarantaine/Totems .

Au Bar le Cheval Blanc Ontario près de St-Hubert, Quarantaine/Totems

2016 à la Bibliothèque de Lachenaie du 27 avril au 23 Mai, Quarantaine/Totems

2017 à la Gare de Rivière-Rouge  du 19 juin au 3 septembre  Quarantaine Totem-rails et Illustrations et dessins quotidiens

2018 café  de Sutton 1 février au 29 février. Quarantaine Totem-bribes

2018 : Quarantaire Totem-Mémoires – La Malbaie, Vieille Forge Riverin

2020-2021: Enfance du regard, Bibliothèque de Lachenaie, Forum de la création indépendante

 

Jean Gagné, cinéaste indépendant

Cinéaste indépendant il a réalisé et fait le montage de 20 films de long métrage.

C’est sous sa direction que Production Cocagne a mis en place une collection consacrée à témoigner de la création dans toutes ses différences, La Poésie à l’Ouvrage.

On y retrouve des oeuvres dédiées à Gaston Miron, Denis Vanier, Armand Vaillancourt, Gilbert Langevin , Pierrot Le fou Léger, Roland Giguère entre autres

Membre fondateur du Rézo de diffusion du cinéma indépendant qui a assuré pendant plus de 4 ans une programmation de cinéma indépendant dans un petit réseau dédié. Il agit comme vice-président du conseil d’administration de Diffusion Conventum.

Dans le cadre du Centre de recherche multidisciplinaire qu’entend mettre en opération COSMA, il participera à la mise en place d’un atelier consacré au documentaire d’auteur.

Il est aussi un artiste multidisciplinaire qui s’exprime particulièrement dans la réalisation de collages multi-média.

 

Serge Gagné, cinéaste indépendant

Cinéaste indépendant, producteur, réalisateur et cameraman il a collaboré à plus de 20 films de long métrage.

Il est aussi un artiste multidisciplinaire qui s’exprime particulièrement dans la réalisation de collages multi-média.

Il est président de Diffusion Conventum et de 7ième Art Distribution corporations qui s’occupent de la promotion et de la diffusion du cinéma d’auteurEs.

Membre fondateur du Rézo de diffusion du cinéma indépendant qui a assuré pendant 4 ans la présentation de

cinéma d’auteurEs dans un réseau dédié.

Dans le cadre du Centre de recherche multidisciplinaire qu’entend mettre en opération COSMA, il participe à la mise en place des services pour la promotion/diffusion du Cinéma indépendant.

Il est aussi un analyste reconnu pour toutes les questions entourant la place et les enjeux de la création et du cinéma dans la société.

 

ERROL LORRE GAGNÉ, photographe, peintre, musicien de rue

 

Porteurs de nous

Aujourd’hui, la vie semble aller tellement vite que le citoyen ne sait plus comment la ralentir,

d’ailleurs veut-il la ralentir ?

Quelles bébelles ne peut-il utiliser pour la figer, la contracter, la saisir pour la mettre dans des mémoires pour ne plus la voir ?

Oeil magique, oeil parano, oeil fouineur, oeil ouïe, oeil conférence, oeil tragique, oeil ego,

oeil performant, oeil voyeur, oeil totalitaire, oeil sexuel, oeil dodo, oeil ventre, oeil masturbateur,oeil rêveur, oeil piège, oeil contrôlant, oeil disciplinant,  oeil oeil, oeil déformant, oeil enfant, oeil dominant, oeil contrôlant, oeil totalitarisant.

La vie à cette époque était-elle plus lente, plus chiche, plus longue, les distances plus tangibles et l’infini inatteignable et l’horizon encore à la simple ouverture des paupières?

On regardait avec la caméra humaine. Le regard voyait et entendait.

Depuis quelques années c’est le dessin dans des cahiers avec des crayons de couleurs que je privilégie.  Mes dessins improvisés du matin révèlent maintenant plusieurs signes pour suivre ma piste. Pour ce qui est de la photo, j’aime utiliser mon appareil Flip  pour conserver/révéler des moments, des événements, des expériences, des voyages, des rencontres. J’explore aussi la chambre noire électronique pour chercher des moments et des trésors de notre histoire.

 

 

Jean Gagné                                         Errol Lorre Gagné                                          Serge Gagné

 

lesfreresgagne.com

 

cocagne@sympatico.ca